Merci du lien !... C'est sympa, de pouvoir situer les sites d'alunissage "historiques" !...
Quant à tirer leur portrait... Pour que ce soit intéressant, il faudrait vraiment de la très longue focale (sans parler de l'absence de pollution lumineuse et de turbulences atmosphériques)... Petit calcul rapide sur l'exemple (emblématique !) d'Apollo 11 : si on veut avoir sur la même image les 4 cratères Moltke, Armstrong, Collins et Aldrin, ça fait en gros un carré de 100km de côté (c'est le diamètre du gros cratère Théophilus qui se trouve en bas de l'image de la NASA)... Donc, puisque c'est à 380000km de nous, ça fait (sauf erreur de calcul) un champ de 15 millièmes de degré, soit 54" d'arc... pour avoir ça pile-poil plein cadre sur un capteur APS-C, il faudrait une focale de 60m... bien loin des 600mm de ma p'tite lulu et des 900 de sa grande soeur... bon, d'accord, avec des focales de 2500mm multipliées à grand renfort de lentilles de Barlow, les "fondus de planétaire" sortent qd ^m de sacrées images...
Faut avouer que le planétaire, c'est très particulier... c'est amusant de voir à l'oculaire les reliefs de la lune, les anneaux de Saturne, la tache et les satellites de Jupiter, ou même les taches solaires, mais il faut vraiment être passionné pour y passer des heures... et beaucoup s'investir - et investir - si on veut faire de la photo à peu près propre...
En revanche, le ciel profond, c'est vraiment autre chose... les cibles sont beaucoup plus lointaines, mais si énormes et si diverses... elles se devinent à l'oculaire plus qu'elles ne se voient, se confirment à la photo et se révèlent au traitement... du plaisir au long cours, pour un ticket d'entrée somme toute modeste (certes, quand le virus est installé, dur de résister à la fièvre acheteuse)... et pour tirer le portrait de la galaxie d'Andromède (3°), des pléiades (2°), ou de l'anneau de la Lyre (2 ou 3 minutes d'arc) dans leur environnement, pas besoin de focales monstrueuses, bien au contraire... En fait, ici, les vraies limites sont celles de la patience : je trouve déjà bien longues les séries de 20, 30 ou 40 images de 30" (et encore, c'est l'intervallomètre du K5 qui gère !...), alors quand on contemple les images de ciel profond du concours annuel de l'Observatoire Royal de Greenwich et que l'on voit qu'elles sont réalisées au prix de temps de pose comptés en dizaines d'heures, on accepte volontiers la leçon d'humilité !...